Egypte
Les autorités ont fermé le Centre El-Nadeem, une ONG qui s’occupe de victimes de torture dans le pays. La raison avancée par celles-ci est que l’ONG n‘était pas en règle vis-à-vis de l’administration, selon l’organisation et un responsable de la police, confie l’AFP.
« Environ 15 policiers en uniforme avec un groupe de civils ont fermé trois appartements dans l’immeuble appartenant à El-Nadeem », a dit jeudi par téléphone Aida Seif Elldawla, cofondatrice de l’ONG.
Situé au cœur du Caire, l’ONG fournit un soutien psychologique aux victimes de la torture et de violences, et examine les plaintes de tortures dans les lieux de détention et les prisons ainsi que celles des familles de personnes portées disparues.
Interrogée sur le mobile qui aurait suscité la fermeture, Mme Elldawla répond : “Nous n’avons enfreint aucune règle et le gouvernement n’a pas fourni de raison à la fermeture’‘, tout en précisant que les autorités avaient déjà essayé de fermer El-Nadeem par le passé.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi, l’opposition n’a aucun répit avec le régime d’Abdel Fattah al-Sissi. Toute forme de protestation ou de manifestation est immédiatement réprimée.
Dans le cadre d’une vaste enquête sur les financements étrangers de la société civile, plusieurs défenseurs des droits de l’Homme ont été interdits de sortie du territoire, ou ont vu leurs avoirs gelés.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme accusent les autorités d’orchestrer des disparitions forcées, des arrestations arbitraires et des détentions illégales.
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